Mantides : Mante religieuse
"La mante religieuse attrape la cigale, mais le moineau guette derrière."
Proverbe chinois
Le guetteur....!'Moineau domestique, Passer domesticus'
La Mante religieuse, Mantis religiosa
Peu de personne l'apprécie, pourtant, la mante est "attachante".
D'accord, parfois, lors de l'accouplement elle 'dérive' un peu!... mais,rien n'est parfait en ce bas monde!
Elle est très curieuse.
Lorsque qu'elle chasse, elle se laisse assez rarement détourner de son occupation!
Un constat que j'ai fait lors des séances photos!
"Mantes intriguée!"
"Mante coquette."
"Mantes" Cahors 46
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"Portrait de Mante, grande noblesse" Cahors 46 Les ramonets - Septembre 2012
"Mante très élégante, jeu de jambes! " Alpes maritimes 06
"Mante de dos, pas sans charme." Cahors 46
"Détails des pattes ravisseuses . Ok, ça pique!" "Alpes Maritimes 06"
"Oothèque" Alpes maritimes 06. Octobre 2012
Le coin des P’Tits curieux.
Ordre : Dictyoptères
Familles : Mantides, "Mantes"
Une famille d’environ 2000 espèces mondiales : huit en France, dont la bien aimée "Mante religieuse" ou "Pregadiou" du Midi et le "Diablotin" de Provence (larve de l'Empuse).
Carte de visite de la famille Mantides.
Couleur : verte, brune ou jaunâtre. Le mâle est plus mince que la femelle ; il s'observe en vol autour des friches et buissons, lors de chaudes journées ensoleillées.
Prothorax : allongé; tête triangulaire
Pattes antérieures : modifiées en "pattes ravisseuses", petites, très mobiles
Organes du vol toujours présents mais courts.
Oothèque, sorte de "boîte à œufs", jamais fixée à l'extrémité mais déposée, bien souvent sur des pierres dans le midi de la France.
Sous une attitude dévote se cache une redoutable carnassière. Outils de chasse : « ses pattes ravisseuses antérieures », de véritables pinces équipées de nombreuses épines.
Les mâles de la Mante religieuse, reconnaissables à leurs longues antennes, finissent souvent entre les mandibules de Madame qui après l’accouplement ou pendant a souvent tendance à passer à table aux dépens de son partenaire. Sniff …. Drôles de manières Madame.
“La mante, dans bien des cas, n'est jamais assouvie d'embrassements et de festins conjugaux. Après un repos de durée variable, la ponte déjà faite ou non, un second mâle s'accepte, puis se dévore comme le premier. Un troisième lui succède, remplit son office et disparaît mangé. Un quatrième a semblable sort. Dans l'intervalle de deux semaines, je vois ainsi la même Mante user jusqu'à sept mâles. À tous, elle livre ses flancs, à tous elle fait payer de la vie l'ivresse nuptiale 1”
1 Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, Études sur l'instinct et les mœurs des insectes, La Mante, Les amours
Elle a de très beaux yeux la bougresse ! Sur cette tête plutôt petite la vision est assurée par deux gros yeux à facettes et trois ocelles disposés en triangle sous les antennes. Ce double système de vision assure à la mante une excellente perception de son environnement et notamment de tous les mouvements. Ainsi, immobile elle peut suivre tous les déplacements de sa proie sans trahir sa présence, une maligne !
La ponte se fait dans une masse ovale lamelleuse ou oothèque, sorte de "boîte à œufs”. L’oothèque est à mes yeux une véritable œuvre d’art. Les œufs sont pondus par groupes de 150 à 400 dans une oothèque de deux à quatre centimètres de long formée d'une sorte d'écume qui, en séchant, les isolera efficacement des intempéries mais, malheureusement, pas des micromammifères prédateurs ni des parasites. Cette enveloppe, abandonnée par la femelle, durcira rapidement à l’air. Dès la fin de l'été, avec un peu de chance et de patience, on peut en dénicher sur des supports très variés : murs, pierres, piquets de clôture, ou sur toute formation végétale suffisamment rigide. En prélevant une oothèque en hiver et en la plaçant à l'abri des prédateurs dans une pièce non chauffée, on peut observer l'émergence de petites Mantes. Les éclosions peuvent s'effectuer en quelques minutes au mois de mai, en plein soleil. Un spectacle que j’ai eu pour ma part la joie de voir ! Plusieurs pontes peuvent suivre la première.
“L'animalcule naît donc emmailloté (...) La bestiole tiraille, se démène, oscille, se courbe, se redresse. Les pattes sont extraites de leurs fourreaux ; les antennes, deux longs fils parallèles, se libèrent semblablement. L'animal ne tient plus au nid que par un cordon en ruine. Quelques secousses achèvent la délivrance.” (Jean-Henri Fabre, La Mante, L'éclosion)
Le 23 octobre 2012 j’ai trouvé sous une pierre une oothèque. Je l’ai placée sur le bord de la fenêtre en attendant, avec un peu de chance, l’heureux évènement!